Même si l’escorting diffère du métier de travailleur du sexe sur de nombreux plans, les gens les mettent souvent dans le même panier. C’est par exemple le cas des législateurs qui les traitent comme une seule et même profession. Mais là encore, le traitement légal qui est fait de ces métiers évolue d’un pays à un autre. En Europe, la liberté dont jouissent les professionnelles de l’escorting et/ou du sexe varie plus ou moins suivant l’État dans lequel elles exercent. Découvrez à travers cet article, la législation sur l’escorting sur le continent européen.
Quelle différence entre escorting et prostitution ?
Dans la profession d’escort girl comme chez les travailleuses du sexe, il est généralement question d’actes sexuels. Mais en dépit de cette ressemblance, ces deux métiers se distinguent l’un de l’autre sur plusieurs plans. Tout d’abord, les escorts ne pratiquent ni le racolage passif, ni le racolage actif en public. Les femmes qui exercent dans ce domaine sont généralement sollicitées par le biais de plateforme pour escortes en Suisse ou ailleurs ou simplement par téléphone.
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Ensuite, les hommes qui recourent à leurs services ne sont pas toujours intéressés par l’achat de services sexuels. Le plus souvent, ils leur font appel pour qu’elles les accompagnent à un évènement particulier ou leur tiennent simplement compagnie. Enfin, les escorts sont, à la différence des prostituées, des femmes indépendantes avec des convictions. De leur côté, les prostituées sont exclusivement des travailleuses du sexe.
Escorting : Quels modèles juridiques en Europe ?
D’entrée, il est important de savoir que même si la législation du métier d’escort girl a beaucoup évoluée sur le continent européen ces dernières années, certaines questions demeurent toujours en suspens à cause de la divergence des opinions des législateurs.
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Un constat qui s’est malheureusement généralisé dans plusieurs pays d’Europe. Par exemple en France, la loi interdit l’achat d’acte sexuel et le proxénétisme d’êtres humains. De plus, chacun de ces délits peut être également puni d’emprisonnement et d’amende sur le sol français. De manière générale, on distingue trois types de modèles juridiques pour l’escorting en Europe.
Les modèles juridiques en Europe qui autorisent l’escorting
C’est le premier modèle juridique en Europe. Ces modèles réglementaristes sont assez simples et permettent aux communes et/ou aux États de contrôler les maisons closes autorisées et les bordels. Dans cette forme juridique, ni l’escort girl autorisée ni son client ne sont pénalisés tant qu’ils agissent conformément aux lois du pays.
Au nombre des États où l’escorting et la prostitution légale réglementée sont autorisées, on peut citer la Suisse, les Pays-Bas et l’Allemagne. Pour l’ensemble de ces pays, ce modèle réglementariste est nécessaire pour assurer une meilleure protection aux personnes qui exercent cette activité. De quoi leur permet également d’améliorer leur condition de vie.
Ceci est possible grâce surtout aux mesures qui ont été prises par le gouvernement des États concernés. Par exemple, certains pays européens n’hésitent pas à interdire l’exercice de la prostitution ou de ce métier dans certains endroits ou moments de la journée. En plus de cela, ils imposent également des obligations à respecter sous peine d’avoir à payer des amendes. Parmi celles-ci figure le port de préservatif pendant l’acte sexuel.
Les modèles juridiques qui pénalisent les clients d’escort girl
Ce type de modèle juridique, plutôt que de promouvoir le métier d’escort girl, vise à prévenir l’entrée dans ce domaine de travailleur du sexe et à aider les personnes qui suivent déjà ce parcours à sortie de prostitution. Ainsi, dans ce système, toutes les règles qui favorisent la profession d’escort girl et la prostitution sont bannies.
C’est le modèle juridique qui est actuellement appliqué dans l’Hexagone. Il a été adopté par l’État français en 1960, c’est-à-dire depuis que la convention des Nations Unies pour la répression de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui a été ratifiée.
Bien que la France ait opté pour l’abolition de ces métiers sur son territoire, sa politique manque à ce jour de cohérence. A titre d’exemple, la loi française continue aujourd’hui encore de pénaliser les escorts girls et de sanctionner le délit de racolage passif ou actif. En revanche, la pénalisation des clients de prostituées ou d’escorts girls ne survient que lorsque ceux-ci effectuent l’achat d’actes sexuels auprès de mineures ou de personnes vulnérables.
Contrairement à la France, la Suède applique entièrement cette forme juridique. En effet, dans ce pays, la pénalisation des clients de prostituées est monnaie courante. La Norvège et l’Islande lui emboitent également le pas.
Quoi qu’il en soit, tous ces États réservent le même sort aux proxénètes qui pratiquent le trafic d’êtres humains ou qui tirent profit de leur prostitution.
Les modèles juridiques où l’escorting est totalement interdit
Modèle prohibitionniste, celui-ci a pour objectif d’interdire l’exercice de la prostitution et de l’escorting. Dans les pays qui l’ont adopté, tout le monde est pénalisé aussi bien la professionnelle, le client et le proxénète qui tire profit de l’exploitation de la prostitution d’autrui.
Cette législation sur l’escorting est par exemple appliqué en Lituanie. Pourtant, cela ne signifie aucunement qu’il n’y a pas de prostituées ou d’escorts girls dans le pays. Dans la plupart des cas, les États qui optent pour cette forme juridique se contentent simplement d’interdire sans rien faire.