Alors que l’inflation continue d’éroder le pouvoir d’achat des ménages, un phénomène inattendu émerge : de nombreux Français préfèrent rogner sur leur propre budget plutôt que de compromettre la qualité des repas de leur chien. C’est ce que révèle une enquête menée fin février 2025 par l’institut FLASHS, pour le compte de Pro-Nutrition. Plus qu’un simple attachement, c’est un véritable changement sociétal qui se dessine : le chien s’impose désormais comme un membre à part entière du foyer, objet d’attentions, de soins… et de sacrifices.
En résumé
- 51 % des propriétaires ont déjà restreint leurs dépenses personnelles pour nourrir leur chien correctement
- La majorité pense que leur chien a un poids idéal, mais les tests disent souvent le contraire
- Les maîtres actifs physiquement sont aussi ceux qui promènent le plus leur chien
- Le lien entre alimentation humaine et animale est de plus en plus fort
Un sacrifice financier assumé par amour
D’après cette récente étude Flashs / Pro Nutrition sur l’alimentation des chiens, plus d’un propriétaire sur deux affirme avoir réduit ses propres dépenses pour continuer à offrir une nourriture de qualité à son chien. Ce comportement est particulièrement marqué chez les jeunes adultes : 78 % des 18-24 ans disent avoir déjà fait ce choix. Les femmes sont aussi plus nombreuses à consentir ce type de sacrifice (57 %, contre 45 % des hommes).
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Pour beaucoup, nourrir correctement leur chien n’est pas un simple geste d’entretien : 69 % y voient une preuve d’amour, un chiffre qui grimpe à 77 % chez ceux qui surveillent déjà attentivement leur propre alimentation. C’est le reflet d’un attachement profond, où le bien-être de l’animal devient une priorité, même en période de restrictions économiques.
Un chien en forme ? Pas toujours…
Si 86 % des sondés pensent que leur chien est à son poids idéal, l’étude révèle un biais de perception. En réalité, seuls 29 % identifient correctement la silhouette correspondant à un poids sain pour leur animal. Ce décalage entre la perception et la réalité s’explique en partie par l’affection que les maîtres portent à leur chien, qui brouille parfois l’analyse objective.
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Mais le recours aux professionnels reste décisif : 57 % des maîtres déclarent se fier aux conseils vétérinaires pour adapter l’alimentation, et 99 % appliquent ces recommandations lorsqu’un problème de poids est identifié.
Des maîtres actifs pour des chiens plus équilibrés
L’enquête montre aussi un lien intéressant entre l’hygiène de vie des maîtres et celle de leurs chiens. Ainsi, 83 % des sondés se disent actifs physiquement et 92 % font attention à leur alimentation. Cette rigueur se prolonge souvent dans la relation au chien : 88 % promènent leur animal quotidiennement, et 68 % optent pour des croquettes, jugées plus pratiques et équilibrées.
Plus révélateur encore, les propriétaires les plus actifs sont aussi ceux qui promènent le plus souvent leur chien (plusieurs fois par jour dans 70 % des cas). L’animal devient alors un partenaire de routine, témoin et acteur d’un mode de vie plus sain.
La nutrition du chien comme miroir de celle du maître
L’étude fait apparaître une corrélation entre les choix alimentaires des humains et ceux appliqués à leur animal. Parmi les maîtres attentifs à leur propre régime, seuls 15 % jugent la qualité de l’alimentation canine “à l’œil” ou selon leur instinct personnel. En revanche, chez les maîtres moins rigoureux avec leur propre alimentation, plus d’un tiers évaluent la qualité de la nourriture de leur chien uniquement selon leur propre expérience. En conséquence, votre animal est peut-être plus gros que vous ne le pensez car il peut être « sur-nourrit ».
Cette observation confirme une tendance de fond : le soin apporté à l’alimentation du chien est souvent un prolongement de celui que le maître s’accorde à lui-même.